Ma grosse claque musicale de 2021, c’est le groupe Light in Babylon , découvert au hasard des suggestions de l’algorithme de recommendation de YouTube, dans cette vidéo que je n’oublierai jamais :

La chanteuse, Michal Elia Kamal, israëlienne d’origine iranienne, chante en hébreu, accompagnée par un guitariste français, Julien Demarque, et un santouriste  turc, Metehan Ciftci. Et quand elle chante, elle occupe le temps et l’espace. Outre un charisme fou sur scène, sa voix impose le silence et arrête le temps.

Côté contenu musical, le guitariste brille dans les envolées flamenco, le santouriste1 brille dans des choses que je n’avais jamais entendues avant (une influence tzigane mais sur des gammes orientales), et la chanteuse nous emmène plutôt dans le désert. À eux trois, c’est donc un environnement riche, coloré et varié, mais étonnamment cohérent.

Leur premier album, Istanbul, sorti en 2010 et présenté ici, est remarquablement frais et le mixage un peu approximatif lui donne un charme de diamant brut. On peut suivre sur Bandcamp  l’évolution de leur style, à travers des enregistrements de plus en plus propres, des arrangements de plus en plus inventifs, et toujours des musiques et textes en grande majorité écrits par le groupe.

Pour une raison qui m’échappe, et malgré leur succès en festival dans toutes l’Europe, leurs CD ne sont toujours pas disponibles sur les services de streaming courants, c’est donc uniquement sur Bandcamp et YouTube que vous pourrez les trouver.


  1. le santour est en fait la version turque du cymbalum tzigane que les classiqueux dans mon style découvrent dans les danses hongroises de Brahms. ↩︎