Les pages de théorie musicale sont mes notes et synthèses thématiques de lecture, tirées principalement des livres suivants :
Gradus ad Parnassum, Traité de contrepoint, Johann Joseph FUX. (1725)
Théorie du contrepoint strict tel que pratiqué par Palestrina . Traduction française par Jo Anger-Weller et Irène Saya aux Éditions Henry Lemoine, 2012.
Harmony, Fifth edition, Walter Piston, révisé par Mark DeVoto, Édition Norton. (1987)
Théorie de l’harmonie tonale et modale en musique occidentale (texte en anglais, aucune traduction française disponible).
Ces livres m’ont été conseillés par Pedro Rodríguez, que je remercie. Je publie mes notes à toutes fins utiles, elles sont d’abord destinées à un usage personnel. Ces notes sont rédigées dans la perspective suivante :
connaissance préalable du cycle des quintes, des degrés de la gamme, des modes majeur/mineur, des tonalités relatives majeures, des intervalles de base, des différences entre demi-ton chromatique et diatonique,
pratique de l’harmonie dans l’improvisation et la composition,
pratique des musiques traditionnelles/folkloriques, notamment slaves et orientales.
Traduction des termes de la théorie musicale entre l’anglais et le français. La version anglaise est tirée du livre Harmony, 5th edition de Walter Piston, la version française est tirée de mes souvenirs de solfège du conservatoire.
Degrés de la gamme Anglais Traduction littérale Français Commentaire Tonic Tonique Tonique Degré I, ut Supertonic Super-tonique Sus-tonique Degré II, ré Mediant Médiante Médiante Degré III, mi Subdominant Sous-dominante Sous-dominante Degré IV, fa Dominant Dominante Dominante Degré V, sol Submediant Sus-médiante Sus-dominante Degré VI, la Leading tone Ton menant [vers la tonique] Sensible Degré VII, si ☞ Histoire Jusqu’à l’époque baroque, le nom des notes (ut, ré, mi, fa, sol, la, si) se réfère à leur degré (position relative) dans la gamme, si bien qu’on a un “ut” par gamme puisque “ut” signifie “tonique”. Lire la suite →
Cette page est n°2/4 dans la section Théorie musicale. Il est recommandé d'avoir lu les pages précédentes avant de l'aborder. La théorie musicale de base, en école de musique et au conservatoire, ne mentionne que les gammes en mode majeur (« gai ») et mineur (« triste »).1 Malheureusement, aucun mot sur d’autres modes, qui ont existé à la Renaissance puis ont été ré-introduits au XIXe siècle et surtout en jazz. Lire la suite →
Cette page est n°3/4 dans la section Théorie musicale. Il est recommandé d'avoir lu les pages précédentes avant de l'aborder. J.J. Fuchs, dans son ouvrage de 1725, énonce un certain nombre de règles mélodiques et « proto-harmoniques » (le contrepoint étant considéré comme la base de l’harmonie) :
La mélodie ne doit pas faire de sauts de plus d’une sixte mineure Les sauts de sixte majeure et plus, dans une mélodie, sont des intervalles compliqués à chanter et à jouer juste sur instruments non frettés (ou sans clavier). Lire la suite →
Cette page est n°4/4 dans la section Théorie musicale. Il est recommandé d'avoir lu les pages précédentes avant de l'aborder. Le découpage fractionnel de la gamme musicale, dont les degrés sont d’ailleurs codés avec des chiffres, est probablement à l’origine des théories numérologiques fumeuses visant à établir des parallèles hasardeux entre la musique et les mathématiques en usant d’analogies abusives. On retrouve les mêmes délires dans les arts graphiques : nombre d’or et Divine Proportion, les tentatives de hacker le beau pour réduire l’art en algorithmes mathématisés, via des proportions systématiques, sont nombreuses, stériles, et inversent la place de la théorie et de la pratique dans l’art. Lire la suite →